Les 24 Études de Chopin op. 10 et op. 25 constituent un des sommets de la littérature pia-nistique. Chaque étude représente un univers en soi, une page tantôt pleine de charme et de poésie, tantôt teintée d’un romantisme éche-velé ou encrée d’un dramatisme fiévreux. Les différents surnoms qu’on leur a parfois attribué en témoignent : Vent d’hiver, Révolutionnaire, Tristesse, La fausse note, La harpe éolienne, Le papillon, La sibérienne ou encore Océan…

Leur empreinte pédagogique est immense. Tous les jeunes pianistes s’y sont frottés, et elles représentent un « passage obligé » pour qui développerait des ambitions professionnelles car les principaux éléments d’une virtuosité romantique du piano s’y retrouvent.

La Berceuse op. 57, composée plus tardivement, à l’apparence d’une improvisation qua-si-testamentaire, semble condenser dans de graciles et méditatives variations les éléments pianistiques cités plus tôt, immédiatement identifiables par qui y tend l’oreille. C’est donc tout naturel qu’elle figure aux côtés des opus 10 et 25, quintessence de l’art de Chopin. 

Gwendal Giguelay

Pour en savoir plus : https://www.youtube.com/watch?v=MtL42Ws7diY