Nous sommes tous submergés de demande de dons, sur les radios, par téléphone, par courrier.

Auditeur de Radio Classique, j’entends X appels par heure pour des viagers, pour la vente d’or et pour de multiples associations qui fond appel aux dons.

Au courrier une lettre de la Fondation de France, qui commence par « Le contexte de crises multiples que nous traversons me pousse à penser que, jamais, dans notre histoire récente, nous n’avons eu autant besoin d’entraide et de solidarité », signée de sa directrice générale.

Ces appels répétitifs à votre générosité sont dérangeants, même s’ils ont une finalité caritative ou culturelle : en cette fin d’année, on assiste à un déluge de sollicitations. Un peu de retenue s’il vous plaît !

Ces associations sont sans doute utiles pour la cause qu’elle soutiennent, MAIS consacrent une partie – parfois largement excessive – des dons collectés à leur frais de fonctionnement.

A titre d’exemple, la Fondation de France précise dans son courrier : « Nos frais de structure sont limités.

Nos affectons 90% des sommes que nous recevons à nos missions sociales ». Je considère ces 10% comme raisonnables ; au-delà, je pense que les coûts administratifs sont trop élevés.

Certaines associations, pour vous allécher, vous envoient des cadeaux : stylos, agendas, carnet de notes, ce qui est à mon avis exerce une pression pour vous inciter à donner ; je m’insurge contre ces pratiques.

Certaines ont en outre développé un service de legs spécialisés, à grands frais de collaborateurs et d’experts de donations.

Je me demande quand commence l’abus de faiblesse, à quel moment la sollicitation bascule dans le démarchage ?

On vous explique ensuite qu’un don de 300 EUR est déductible à 66% de votre impôt sur le revenu, soit -198 EUR, et qu’ainsi votre versement ne vous coûte que 102 EUR, ce qui est exact ; en ayant à l’esprit qu’une somme (a minima) de 30 EUR, parfois bien davantage, sert au fonctionnement de l’association donc EN AUCUN CAS à l’action caritative que vous avez choisi d’aider.

Ainsi, votre dépense effective de 102 EUR se trouve amputée d’au moins un TIERS pour les frais de structure.

Ce Point de Vue n’a pas pour objet de vous demander un don, nous sommes tous suffisamment bombardés de sollicitations diverses, parfois à la limite de la bienséance.

La situation décrite ci-dessus comporte des exceptions.

En effet, il existe des associations agréées qui ne prélèvent AUCUN frais de structure sur les fonds collectés.

Comment font-elles ? Tout simplement, leurs dépenses de fonctionnement sont supportées par les Membres de l’association, non pas par les Donateurs. Ceux-ci sont ainsi assurés que 100% de leur don sert à financer les projets soutenus : dans l’exemple ci-dessus, les 102 EUR de coût effectif sont intégralement consacrés à l’action caritative.

C’est le cas de Mécénat 100%, association agréée : l’intégralité des fonds collectés est distribuée, sans aucun prélèvement au titre des frais de structure. Il existe d’autres associations qui fonctionnent selon ce principe, mais elles sont malheureusement trop rares.

Pour ma part, avant de verser un don, je demande à recevoir les comptes annuels de l’association qui me sollicite, pour voir à quoi sert l’argent versé ; si les frais de structure sont élevés voire excessif, je réfléchis avant de donner.

Je vous invite à y penser, lorsque vous serez sollicités dans les semaines à venir, sous prétexte de réduire vos impôts ; n’oubliez pas que pour tout versement de don – qui implique une sortie de trésorerie immédiate -, après la réduction d’impôts qui aura lieu plus tard, il reste à charge 34% de votre versement.
Merci de votre temps consacré à lire ce billet d’humeur www.100-pour.100.org