Un film de 72 minutes de Lydia Erbibou
Schuch Productions / Will Production
Avec le soutien du ministère de l’Education nationale
Distribution : Esperanza Productionsnalehuch
Surdité et musique
On croirait presque à un oxymore. C’est pourtant le pari fou de cette classe d’adolescents de l’Institut National des Jeunes Sourds de Paris. Une salle spécialement aménagée leur permet de ressentir les vibrations de la musique et d’en produire.
Lydia Erbibou les a suivis pendant plusieurs mois. Entre petites joies, quelques tracas et beaucoup d’espièglerie, se dessine un monde pétillant, à l’énergie implosive… et tellement similaire au « nôtre ». La surdité est le premier handicap de France. 10% de la population en souffre mais seule une infime minorité (15%) a les moyens de se faire appareiller. L’écrivaine sourde et aveugle Helen Keller disait : « La cécité sépare les gens des choses, la surdité les sépare des gens ».
Cette approche sensible est au coeur du film. Avec sa caméra fluide et énergique qui attrape à la volée une main, un regard, une courbure, une expression ou un déhanchement, la réalisatrice Lydia Erbibou a su retranscrire ces bonnes vibrations et cette soif de communication, imperceptibles de l’extérieur.
Jeune réalisatrice et scénariste, Lydia Erbibou a réalisé en 2013 le premier opus de Sagas opéra, « Complots à l’opéra ». Elle s’était auparavant fait remarquer par ses publicités originales récompensées lors des éditions 2010 et 2011 du festival EICAR. Par ailleurs pianiste de talent, elle a obtenu le prix du Conservatoire Nice Antibes en 2001.